Publication de la recherche : défis d’un dépôt institutionnel numérique
Magda Fusaro
Vice-rectrice aux Systèmes d’information
Titulaire de la chaire Unesco en communication et technologies pour le développement
UQAM
Les défis d’un dépôt institutionnel numérique en trois temps et deux mouvements.
Le premier temps, c’est la configuration de l’archive, ce qui, sur le plan technologique et organisationnel, est difficile. Le deuxième temps, c’est la mise en oeuvre de l’archive sur le plan organisationnel : de quelle manière l’institution met en place des moyens permettant à la communauté des chercheurs de déposer leur recherche pour la rendre accessible. Le troisième temps, c’est la promotion de l’archive, étant entendu que, si l’on ne fait pas une promotion constante, les collaborateurs, chercheurs, professeurs, étudiants du 2e et du 3e cycle ne sont pas incités à pouvoir déposer.
Avantage d’une archive ouverte
Si on dépose un article pour une revue de catégorie A, il peut se passer jusqu’à 24 mois avant d’obtenir l’acceptation finale du manuscrit. Le fait de déposer dans une archive ouverte, c’est une publication. Et, parfois, on n’a pas nécessairement envie de déposer un article de 30 pages dans une revue de catégorie A; on veut simplement déposer un résultat de recherche. En cela une archive ouverte, cela peut être intéressant.
Des obstacles
Il reste quand même des obstacles qui sont de l’ordre de l’apparente complexité. À l’Université du Québec à Montréal, dès le début, le service des bibliothèques a décidé d’aider la communauté des chercheurs en donnant accès aux services d’une personne qui fait le dépôt. Le professeur-chercheur peut faire le dépôt directement ou bien demander l’aide d’un bibliothécaire formé qui va faire le dépôt. Le deuxième petit obstacle, c’est le temps, puisqu’il y a une apparente complexité. Mais, selon moi, c’est mineur.
Favoriser l’utilisation de l’archive
Il faut mettre surtout de l’avant une forme d’intérêt général au dépôt institutionnel. Des mesures incitatives sont utiles : l’accompagnement en est une, la promotion en est une autre : il faut constamment relancer l’intérêt des chercheurs à pouvoir déposer dans l’archive. Enfin, il faut également rendre l’archive accessible. Si elle est cachée dans un site Web ou sur un espace que personne ne voit, il est difficile d’être au courant de ce dépôt institutionnel.
Le devoir de rendre accessible des publications
Les avantages sont nombreux. Le principe-même de rendre accessible des publications, c’est de l’ordre finalement du devoir que l’on pourrait avoir, comme institution comme faculté, comme département, et, bien sûr, comme professeur-chercheur.
[NDLR : merci d’indiquer en commentaire de cet article, le lien à votre dépôt institutionnel, s’il est accessible.]
Magda Fusaro
Vice-rectrice aux Systèmes d’information
Titulaire de la chaire Unesco en communication et technologies pour le développement
UQAM
Transcription d’une vidéo publiée par Érudit.
Licence Creative Commons CC BY-SA 3.0
3.0. Paternité – Partage à l’Identique 3.0 non transposé
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